Qui dit eau dit vie… La tradition du yoga l’a bien compris en racontant l’origine de sa transmission par la rencontre inopinée d’un poisson et du dieu Shiva.
Le théâtre de cette leçon inaugurale ? La mer…
L’auteur nous propose dans cet ouvrage de retrouver les sensations premières en milieu aquatique. Fruit d’une longue expérience et d’une analyse très précise de chaque séquence de postures, Frédérique Grange a réfléchi à la façon d’être claire et la plus simple de pouvoir transmettre son travail.
Le support de l’eau donne une toute autre dimension aux sensations perçues par les pratiquants. Les résonances physiques et psychologiques s’en trouvent modifiées. La relation à l’élément liquide ramène à des archaïsmes touchant au plus grand bonheur comme à la plus grande terreur. C’est ici que la pierre angulaire du travail du professeur va être essentielle : la confiance. Sans elle, rien ne se fera.
L’équilibre va être l’enjeu de la séance. Équilibre du souffle, lien entre le dedans et le dehors, ligne de flottaison. Le fil conducteur sera aussi la voi de l’enseignant…
La parole en Inde est première. Tout comme l’eau, elle crée le monde. Son origine reste un mystère. Elle a pour déesse tutélaire Sarasvati qui, flottant sur un lac, posée au centre d’une fleur de lotus, joue de la vina, sorte de luth. Son rayonnement est grand en Inde. Admirée et louée, elle est non seulement la déesse des arts mais aussi celle des fleuves… et de la parole § Leurs qualités sont intimement associées : la fluidité, la musicalité, la clarté. Toutes vertus que l’on retrouve au fil de la lecture de ce livre.