Pratiquer seul

Pratiquer le yoga sous la conduite d’un professeur expérimenté, bienveillant est une chose communément admise. Par la suite, poursuivre seul(e) chez soi permet d’aller à son rythme, de s’approprier les postures ; de rester en contact avec son ressenti, sa respiration. Kinga Samborska, professeure de yoga Ifysud a travaillé en ce sens avec ses élèves afin de pouvoir les rendre autonomes face à la pratique, de les guider sur cette voie en gardant à l’esprit la question suivante : « Comment rester présent(e) quand on pratique seul(e) » ? Elle partage ici un retour d’expérience autour d’un vinyâsa composé à partir du Sutra 1 chapitre I : « atha yoga-anusâsanam » .

Kinga a guidé ses élèves sur 3 séances grâce à des bhâvana précis afin qu’une mémorisation des postures et du souffle se mette en place au fil du temps; que le vinyâsa soit intégré.

1) In: les bras montent. Ex: tourner autour de l’axe — torsion du haut du corps avec la liberté du bassin. Les mains jointes descendent simultanément devant le sternum.
2) tout le long de cet exercice, chercher à relâcher le bassin, le garder au centre avec le même poids dans les deux pieds

3) CP: facile— la respiration devance le mouvement.

4) rester statique— In: traverse le corps des mains jusqu’aux pieds et à l’Ex  l’attention se pose au centre de l’abdomen comme dans la posture de la montagne.

5) laisser couler le corps dans le sol et rester à l’écoute de ce qui est.

6) chercher à monter la jambe le plus haut possible et qu’elle soit très détendue
7) partir et revenir aux ischions
10) laisser diffuser en restant présent(e)
11) dans l’assise, observer la respiration puis 5 minutes dans le silence de ce qui est.

Par la suite, la pratique a été distribuée aux élèves afin qu’ils puissent s’entraîner chez eux, en autonomie.

Pour Kinga Samborska, à la question: « comment rester présent(e) quand on pratique seul(e) » , les réponses sont multiples. « Il s’agit de trouver par soi-même des supports, des bhâvana qui fonctionnent. D’observer et ajuster encore et encore. Mais la question est restée ouverte afin que chacun cherche, fasse son expérience » . C’est ainsi que débute l’apprentissage du yoga qui requiert assiduité dans l’effort, volonté et détachement face aux résultats : « abhyâsa-vairâgya » (YSI-12).Les deux s’équilibrent comme le jour et la nuit, l’inspiration et l’expiration .

Hélène P.

Merci à Kinga Samborska de l’association l’Essentiel. Vous pouvez retrouver ses cours sur Fuveau, au Centaure (Marseille) et suivre son actualité sur son site:   kingayoga.fr